26 Juillet 2005
Je fais un courrier collectif, car même un simple courrier demande une trop grande concentration qui me fait toujours défaut, mais particulièrement actuellement !
Et de vous donner
comme cela des nouvelles toutes crues c’est
trop dur donc je vais y mettre du moins je vais essayer de faire comme nos gamins courage résignation et même avec un brin d’humour mais c’est vraiment au dessus de nos forces.
C’est une situation que je ne souhaite à personne même pas à mon pire
ennemi ! »
A partir de Mai 68, les femmes jettent aux orties le col, la jupe plissée et le bleu marine ! Celles - et ceux - qui se souviennent de cette époque bénie savourent encore leurs émotions. Au même moment, la j
upe s'est raccourcie - elle se rallongera démesurément sous l'influence des babas-cool - et les hommes font un sort au trois pièces - le complet - réservé désormais aux cérémonies et à la caste des Hommes d'affaires.
Cela étant, le costume banalisé n'était pas encore obligatoire. : En hiver, « ils sont tous en jeans, » sans distinction ! Hommes, femmes, et enfants de tous ages et j’avoue en faire partie et c’est tout de même bien pratique !.
Il est patent de constater que ceux qui ont demandé de supprimer le bleu de travail, le tablier noir « les nôtres étaient déjà de couleurs diverses mais encore avec quelques fois des protèges coudes à croire qu’on travaillait plus ! Car quel gamin rentre maintenant avec le coude de sa chemine trouée ? » Des préaux et le blazer/pantalon gris des collèges se sont imposés une uniformité et un conformisme sans égal. Ils s'accommodent aussi de ces ensembles féminins chasuble - pantalon qui, venus d'ailleurs, pointent
anormalement leur nez dans nos régions. Tout cela bien sûr, au nom de la Liberté !
Et, comme l'histoire est toujours riche en rebondissements voilà maintenant le déferlement des treillis militaires
! La coupe de l'incohérence est pleine. Ces porteurs d'uniformes - qui poussent parfois le détail jusqu'aux rangers « utile mais absente à l’époque des tranchées et encore dans bien d’autres circonstances »
- sont souvent ceux qui honnissent le service militaire et légitimement la guerre. Ils arborent le haut ou le bas du légionnaire ou du GI qu'ils haïssent ou combattent avec force et vigueur. Il s'agit - peut-être - d'une « psychanalyse de groupe ». Ils repoussent ainsi la bête en question. C'est possible, mais ce n'est pas certain. Car l'essentiel pour le groupe social est de garder en mémoire que cet habit est celui des combats, des champs de batailles et de ses affreuses conséquences… Par ailleurs, que veut-on cacher ? Où veut-on se cacher ? A l'égard de qui veut-on se dissimuler ? Le bar
iolage de cet accoutrement de chasseurs est fait pour mieux tromper le gibier et l'ennemi. C'est le but premier de cette tenue camouflée ! A quand tout le reste de la panoplie ? Enfin, pour faire bon poids, nous trouverons cet été, l'harmonieuse casquette léopard des paras du père Bugeaud, - pardon du général Massu - elle va faire un malheur ! Il faudrait quand même que les faiseurs de mode remettent un peu les pieds sur terre. A moins que ce ne soit la confection chinoise qui nous habille déjà pour la guerre économique de demain…
Notre seule consolation sera sans doute de se dire que notre petit bonhomme n’aura pas à subir les affres de
cette vie ! Piètre consolation et si ce n’est lui cela sera donc les autres !…. Au présent c’est Voir l'enfant perdu, le bambin sensuel qui fait envie, qui réchauffe l'atmosphère et ne le sait même pas. Car pendant au moins une année nous l’avions à porté de mains, sans pouvoir en profiter tant il était la petite chose à sa mère…
Au futur un Roman qui rigole peu, il à toujours été sérieux interrogateur, nous faisant penser un grand sage ! Et lui maintenant Boule pas encore tout à fait a zéro me voilà j’arrive, plus vite que sa pauvre démarche… ! Où il est le temps où il était partout à la fois courant à droite se déplaçant de l’autre côté aussi vite que son ombre… On lui à couru après maintenant de nouveau il faut le prendre aux bras…
Voir ce bébé tendre, au regard accrocheur et au sourire profond. Qu'on ne lâche que quand les bras s'endorment et fourmillent. Parce que c'est trop tendre.
Mais cela arrive toujours trop rapidement car il ne pèse que 13Kg, mais comme nous l’avons que par courtes périodes l’organisme (le mien) commence tout juste à s’y habituer que c’est déjà le temps du retour aux soins…Et encore les jeunes nous épargnent le plus possible, les réelles craintes dur
ant ces cinq jours à cause des anesthésies ou des vomissements…
Ce matin ils étaient, sur la route nos deux « combattants », vers Nice, moi à la place d’Emeline, je haïrai ce chemin. Les ambulanciers se sont trompés et sont montés à la villa. Donc du coup JL est descendu il est revenu tout retourné Roman pleurait cela à été aussi mon lot il y a 15 jours… C’est atroce au point que ce matin j’ai craqué et n’est pas descendu lui dire au revoir pour éviter ses pleurs… Pourtant il a pleuré tout de même…
JL est donc resté un petit moment avec Pascal après leur départ. La consolation à été « il faut se dire que s’il ne bénéficiait pas de la radiothérapie il ne serait déjà plus là, en ce moment c’est du temps que l’on vole au diable ».
Et à chaque séjour Roman demande de faire des dessins et de laisser ses empreintes comme s’il voulait laisser un témoignage du temps qui passe mais je craint que les empreintes de ses petites mains ou pieds n’ai guère la potentialité de montrer beaucoup de différence.
Les photos sont aussi là pour témoigner malheureusement que le mal fait son œuvre ! Il passe très vite d’un cl
iché à l’autre du « normal au petit malade » et d’une semaine à l’autre grand sont les changements.
Et encore je vous éparg
ne toutes celles qui sont les plus criantes et elles sont nombreuses, déjà celle où il est « installé » pour réaliser ses « œuvres » beaucoup de cheveux nous ont tirés leur révérence… Cela resterait acceptable si au bout il y avait une lueur d’espoir !
Voila résumé notre vie actuellement : lui faire plaisir est l’essentiel ! Rachetant une poussette et un trotte bébé pour les déplacements car il ne fait actuellement que 13Kgs mais lorsqu’il nous sollicite toute une journée et ce seulement sa maman et moi les cervicales n’en peuvent plus … C’est vrai que j’aime le prendre dans mes bras c’est du bonheur rien que du bonheur mais avec l’aide d’une chaise ou de notre lit….
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