la vie

7.4.06

Mon pépé,

Je puis te dire qu'il porte la bonté sur son front Que j'aime ses mains fermes et tendres à la fois Que son coeur est comme un feu sous la pluie Vers toi je cours sauf ce mois d’août 2005! Oui il est bien de ceux-là. Je peux le voir simple et droit Fort d'avoir tant travaillé ses fils électriques La peau burinée de mille passés Un pont de pierres sèches Oui il est bien de ceux-là.

Peut-être je pourrai te le conter fier Patriarche lourd de son histoire Grand chêne aux branches innombrables Le refuge ultime sous l'orage ce ne serait pas mentir Car il est bien de ceux-là. Alors dire que ses yeux brillent de toute la sagesse du monde Que nulle question ne trouvait ses lèvres closes Une source au murmure toujours renouvelé Un ruisseau jamais tari Je me trahirais si je disais cela. Peut-être me faut-il juste accepter Sans l'écorcher sans le bénir Sans l'abîmer pourtant il est mieux que cela Puisqu'il est de ceux dont on ne dit rien cet époux Qu'il est juste de ceux-là ce papa et grand papa là