la vie

18.5.06

"Tout à coup, une personne qui fait partie de notre petit monde quotidien 'entre en crise', devient : incompréhensible, étrange, inaccessible... folle! Comme un routard avec notre maigre bagage de connaissance au dos, nous entrons dans un thème au gré de nos intérêts. Et nous nous débattons à la recherche d'explications susceptibles de donner une dimension plus acceptable à ce qui arrive: Notre première réaction est de crier: 'Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible!', Ensuite on débouche sur des interrogations douloureuses: 'est-ce que c'est de ma faute?' 'Qu’est-ce que j'ai fait ?' C’est l’errance avec le risque de se sentir un peu perdu, mais aussi de faire de belles découvertes. Comme un voyageur qui parcourt les grandes capitales. Comme nous voulons tout savoir sur le sujet, nous l’abordons au niveau débutant, puis au niveau intermédiaire, et finalement au niveau avancé. Jusqu’aux liens Internet qui nous ouvre les portes du savoir universel. Des choses qui allaient de soi 'avant' deviennent compliquées et laborieuses, voire impossibles: Par exemple, nous devons apprendre à tenir compte, de sa difficulté à gérer sa vie et ses relations avec autrui, de sa plus ou moins grande dépendance sur le plan pratique et émotionnel: Nous voilà coincés dans un rôle, nous ne pourrons plus compter de la même manière sur notre conjoint: le stress d'un travail professionnel lui est devenu trop important, ses relations avec autrui trop difficiles, il aura besoin momentanément d'une curatelle ou d'une tutelle... et tout à coup nous devenons dépositaires d'une responsabilité très lourde à porter. Nous devrons nous familiariser avec les arcanes du système psychiatrique, avec ses règles compliquées et son jargon spécialisé. Nous devrons gérer des rapports avec des professionnels de la psychiatrie qui tantôt nous écartent parce qu'ils nous considèrent comme des empêcheurs de... soigner en rond, tantôt nous enrôlent dans le traitement de notre proche sans trop nous demander notre avis. Nous devrons nous habituer aux regards qui se détournent, aux peurs incontrôlés de tout de la simple sonnerie de téléphone, du fax et même du facteur, du visiteur.... Aux silences gênés, aux remarques blessantes de gens dans notre entourage proche qui jugent de loin et qui donnent des conseils blessants et pour le malade car la dépression est bien une maladie... et pour l'entourage. "Je ne suis ni prête d'oublier ni de pardonner certaines paroles".

1 Comments:

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    By Anonymous Anonyme, at 21/7/06 02:33  

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