J'entreprendrai d'animer seul le paysage
Où vécut notre amour pour la dernière fois :
J'évoquerai le lac, le chalet et les bois
Dont rêvait pour sa fin notre vieillesse sage.
Ton sommeil y trouvait de nouveau le visage
Tout de sérénité qu'il avait autrefois,
Quand, après la première extase et ses émois,
Le songe en prolongeait l'espoir et le présage.
Ce n'était plus nos fils de chair que tu voyais,
Mais ceux de nos enfants avec leur rire frais.
Et tu disais : «Que telle et tel vont donc se plaire!»
Tu faisais de ta vie un feu perpétuel :
L'aïeule conservant son tendre coeur de mère
Et l'épouse les dons de la lune de miel.
Élégies pour l'épouse en-allée / DESROCHERS, Alfred. Montréal, Éditions Parti Pris, 1967, p. 9-10.
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